Château de Bizy

À 80km de Paris (A13), le château de Bizy, avec ses belles écuries du XVIIIè siècle, est entouré d’un magnifique parc constitué de sculptures et d’arbres bicentenaires. Cette ancienne demeure royale, toujours habitée par ses propriétaires, a appartenu au petit-fils de Nicolas Fouquet, au roi Louis XV, au Duc de Penthièvre, et au roi Louis-Philippe. Ses salons meublés sont constitués de boiseries, tapisseries et souvenirs du Premier Empire. Venez découvrir cette oasis aux portes de Vernon et de la Normandie !

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Château de Bonneville

Bonneville respire le charme des maisons qui se transmettent par les femmes et est envouté par l’âme et la présence quasi charnelle de Jean de La Varende (1887 – 1959), présent grâce aux topiaires en forme de pièces de jeu d’échec qu’il a plantés en arrivant comme propriétaire en 1919, grâce à la chouette postée sur le faîtage qui l’inspirait quand il était en mal de création littéraire, grâce à ses maquettes de bateaux qui racontent l’histoire de la marine et, surtout grâce aux objets d’antiquailles qu’il a chinés et qu’il a utilisés quelquefois comme héros de ses romans.

Nous sommes donc chez La Varende, Jean de La Varende, écrivain normand, académicien Goncourt, auteur de plusieurs dizaines de romans, nouvelles et biographies, peintre à ses heures et brillant diplômé des Beaux Arts, enfin et surtout gentilhomme normand chantre du pays d’Ouche.

Il avait coutume de raconter à ses visiteurs que sa famille, repérée dans le pays depuis plus de 4 siècles, avait usé 3 châteaux.

Le premier château, construit au Xème siècle, était une maison forte octogonale (à l’instar de la tour de Theuvray pas loin d’ici) toute en grès entourée de douves, seul vestige qui nous reste aujourd’hui. Il se trouvait dans l’Ile, à la place du grand chêne au nord du château actuel. Au XVIème siècle, le Cte de Bonneville la fait raser et construit un château à l’emplacement actuel en utilisant les beaux grès du premier pour construire le soubassement du second. Le corps principal du bâtiment était en colombages et en bauges. C’est également avec ces grès qu’a été construite l’église de Chamblac.

Ce second château est brûlé pendant la fronde (au milieu du XVIIème, sur ordre du Duc de Montpensier, frère de Louis XIV, en représailles). Le petit fils du bâtisseur, Cte de Bonneville également, Gentil Bo, le héros du roman « L’amour de M. de Bonneville », le fait reconstruire dans sa forme actuelle, mais avec une différence : son toit de l’époque, en tuiles, est de style Louis XIII. Ce dernier, sans descendance, le lègue à Léon de La Varende (portrait dans la galerie).

C’est à Nez de Cuir (héros du célèbre roman éponyme), frère de Mme de La Varende, épouse de Léon, née Pauline de La Genevraye, alors partie aux eaux de Bagnoles de l’Orne, que nous devons le toit actuel, en ardoise de style Mansart.

Le château a été modifié au XIXème par la Ctesse de Bréda, née La Varende : une terrasse a été construite à l’Ouest, abritée par une marquise ; la tourelle de la cour Est a été ajoutée pour accueillir un escalier, qui se trouvait précédemment dans la salle à manger actuelle.

Jean de La Varende a ajouté la galerie pour créer une circulation dans la maison.

L’actuelle propriétaire, petite fille de La Varende et Pcesse Charles Edouard de Broglie, a supprimé la terrasse, recréé les douves et « arrêté la culture des champignons ».

Sont ouverts à la visite, le parc et son orangerie, récemment restaurée pour accueillir des expositions et des concerts, le musée consacré à Jean de La Varende qui expose notamment une extraordinaire collection de maquettes de bateaux dans leur décor poétique que nous lui devons.

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